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CaMiLLe
5 avril 2007

Camille à la ferme

Camille se lève à 6h pour profiter du jour et avoir beaucoup de temps la matinée.

Camille plante les arbres la journée et déracine les mauvaises herbes.

Camille aime manger les fruits du jardin.

Camille donne des leçons de violon à Lucas.

Camille dîne à 17h

Camille est fatiguée à la fin de la journée et aime se coucher tôt

Camille n’aime pas quand elle trouve une araignée dans son lit

Camille a peur le soir quand il fait noir dehors et qu’elle doit rejoindre son garage toute seule.

Vivre à la campagne c’est tellement différent ! Surtout ici, il n’y a rien dans un rayon de 3 km. Il y a tellement d’espace qu’on étouffe. C’est très contradictoire comme ressenti mais c’est vrai. Il y a des dizaines d’hectares vides en face de moi, on respire bien, pas une voiture ne passe, c’est calme et ça sent bon mais pourtant j’ai l’impression d’étouffer par moment car je me sens coincée. C’est tellement coupé du monde que c’en est même effrayant. Je suppose que c’est parce que je ne connais que la vie à la ville. Paris, Dublin, Sydney… ce ne sont pas vraiment les plus petites villes du monde.

Je savais d’ores et déjà que je ne pourrai jamais vivre à la campagne (je sais, il ne faut jamais dire jamais mais disons que c’est improbable) et là ça se confirme. Mais pour autant, je suis ravie d’être là pour une semaine, découvrir la vie de ces gens ici en Tasmanie car je sais que c’est pour une durée déterminée. Et c’est pour cette raison que je souhaite en profiter à fond de la chance que j’ai de vivre ça, d’autant que mes hôtes sont vraiment charmants.

Disons juste que c’est une bonne expérience. Ca change de tout ce que j’ai pu vivre ces derniers mois, le rythme de vie, les activités, le cadre et c’est super agréable de vivre ça ici, dans la profonde campagne de Tasmanie et chez ces gens là.

Travailler dans un champs, c’est crevant ! Creuser, planter, déraciner, ramasser les fruits et légumes du jardin creuser encore, arroser, balader la brouette de droite à gauche ça fatigue ! Et le soir, j’ai mal au dos, aux jambes, aux bras ! Et oui, je suis encore loin d’être une parfaite fermière !

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Le soir, on mange à 17h ! Je n’ai jamais faim, c’est à peine l’heure du goûter ! Là, c’est mercredi soir, on a dîné depuis 2h déjà et j’ai eu le temps de débarrasser la table, donner la leçon de violon à Lucas, faire ma lessive et la pendre. Le petit est déjà au lit. Dans le séjour, volets fermés, lumière tamisée, tout le monde en pyjama. Je lève la tête vers l’horloge, il est 19h ! Pour moi, c’est à peine l’heure de l’apéro. Ici en revanche, c’est presque l’extinction des feux… C’est comme si l’on vivait en décalage horaire. Je suis à New York quand ils sont à L.A. ! C’est assez perturbant comme rythme mais ça m’amuse de vivre comme ça. Ca fait partie de ce que je suis venue chercher ici aussi. Du nouveau, du différent !

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