Kings Canyon
La troisième attraction naturelle de la région est Kings Canyon, à 300 km de là, autant dire la porte à coté…
En y arrivant, je suis projetée un an en arrière et me retrouve dans l’Ouest américain avec Nico, Dam et Vince au Zion Canyon.
On y entreprend une marche de 6 km qui nous ballade dans les hauteurs du canyon, au dessus des falaises hautes de 100m. La couleur rouge de la roche nous pique les yeux tellement elle est belle.
On y rencontre un couple de français venu rendre visite à leurs fils parti s’expatrier aussi au bout du monde et l’on parcoure les deux derniers kilomètres en leur compagnie. Leurs impressions à la fin de la ballade que nous avons tous trouvée magnifique : « Mouais, ça vaut pas les Alpes » Ah la la, jamais contents ces français ! (qui je précise ne sont pas parisiens…)
15h, il est temps de se diriger vers Alice Springs, qui n’est qu’à 400 km de là. On ne préfère pas rouler de nuit, les kangourous sont à la fois téméraires et aveugles, ils traversent la route n’importe où, n’importe quand.
Afin de ne pas se taper un gros détour au voiture, on décide de passer par une petite route en terre qui coupe tout droit sur Alice Springs. Elle traverse les territoires aborigènes et un permis est donc nécessaire pour l’emprunter. On parvient à s’en procurer un et nous voila alors partis le bidon d’essence rempli pour un long trajet sur une « route », disons plus un chemin de terre rouge, plein de trous et dont la surface bossue ne plait vraiment pas aux amortisseurs. La voiture, blanche à l’origine, se couvre de sable rouge et traîne un nuage de poussière sur notre passage.
Au moment même ou j’écris ces lignes sur mon bloc notes, je suis dans la voiture, assez effrayée pour être honnête, pas tant pour moi que pour sa voiture. Je sens le châssis cogner sur le sol à chaque bosse. Ca n’a pas l’air de perturber Thomas plus que ça… Ce n’est pas moi que ça dérange le plus, après tout, c’est sa voiture… J’échange des œillades avec Aurélie à chaque bruit suspect. Non, ce n’est vraiment pas normal…
30 minutes plus tard… Le bruit est incessant et de pire en pire. Rapide check up au bord de la route. Effectivement, le pneu est à plat ! On le change, ou plutôt il le change (comme si je savais faire ça…) et on peut repartir en espérant juste que les trois autres tiendront la route jusqu’à Alice Springs. Un peu d’aventure ça fait pas de mal, ne poussons pas le bouchon à tomber en panne ici, ça me ferait moins rire…
Sur la route, on croise un dromadaire, après tout, il est chez lui, c’est nous les intrus…
On avait à la base choisi cette route pour éviter un détour mais sachant que l’on ne dépasse pas les 70km/h, on arrivera à Alice Springs bien plus tard que si l’on avait fait comme tous les gens censés qui prennent la route normal, et avec un pneu en moins ! Tout compte fait, ce n’était peut-être pas le meilleur calcul…
On arrive tout de même à Alice Springs, tard certes, de nuit évidemment dans cette petite bourgade au milieu du désert. Après tant d’émotions, une bière dans un pub nous apparaît comme une évidence…