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CaMiLLe
15 juillet 2007

Alice Springs direction le Nord…

Nous sommes de nouveau sur la route pour la deuxième partie de notre traversée du désert. Le stop de 2 jours à Alice nous a fait le plus grand bien. Une journée à ne rien faire, juste se balader, profiter du soleil et se reposer, pas de voiture, pas de pic nique au bord de la route.

Ce matin, c’est l’heure de dire au revoir à Thomas qui a accompagné nos 5 derniers jours.  On s’était habituées à sa présence, de même que lui à la notre. Il  vraiment été adorable avec nous jusqu’au bout, et s’est toujours montré conciliant. Il a subi notre présence à toutes les trois dans la voiture et ce que ca implique : nos rires gras, nous entendre chanter comme des casseroles sur nos musiques françaises, il a supporté notre bordel dans tous les coins de la voiture, et a permis à Julie et moi de dormir dedans sans problème en nous confiant ses clefs. Un peu timide au début, il s’est lâché sur les derniers jours pour notre plus grande joie. Il a du nous trouver bien hystériques à sauter partout, prendre 1000 photos débiles par jour, clairement fofolles aussi à parler à tout le monde et profiter de tout ce qu’on pouvait, les douches des auberges, les petits déjeuners, les cuisines etc… Puis il a pris goût à notre petit jeu, rigolait de bon cœur à nos bêtises et s’est bien amusé lui aussi à faire pareil et profiter du buffet « gratuit » à Uluru, tout en nous confiant au fur et à mesure ses expériences similaires lorsqu’il était plus jeune…

Je pense qu’à toutes les trois, on lui a apporté un peu de légèreté, de folie et de fraîcheur dont il ne s’attendait pas.

En attendant Chris et Robin, nos nouveaux lifteurs jusqu’à Darwin, une silhouette passe devant mes yeux, cette fille me dit quelque chose… Elle tourne la tête et là, nous restons bloquées toutes les deux, et oui c’est bien elle ! Aaaaah je crie et cours vers elle, j’ai retrouvé là, Delphine, de Bundaberg au milieu du désert. Encore une fois, e monde est vraiment petit !

Avant de commencer la longue route qui nous attend encore, on s’arrête dans une petite maison habitée par un couple australien qui s’occupe de sauver les bébés kangourous. Quand la mère se fait heurter par une voiture, le bébé dans la poche survit à l’accident mais se fait ensuite dévorer par les aigles si personne ne le ramasse.

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Ils sont vraiment trop mignons. J’aurai voulu en cacher un sous mon pull et l’emmener avec moi…

On monte donc en compagnie de Chris et Robin, notre couple de l’Arkansas en voyage ici pour deux mois.

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Chris et Robin

Ces deux là, respectivement prof de musique et institutrice, arrivent à combiner leur vie professionnelle aux Etats Unis avec leur passion du voyage pendant leurs longues vacances d’été. Ils ont l’air vraiment gentils aussi et surtout, ils savent exactement où s’arrêter sur la route, ce qu’il y a à voir etc… Notre seule préoccupation est donc de monter avec eux et se laisser conduire à droite à gauche tout en ayant une visite guidée à chaque arrêt… Comme dit Julie, c’est comme un tour sauf qu’on ne paie pas !

De plus, la voiture est très spacieuse et la banquette moelleuse, ce qui rendra nos nuits encore plus confortables…

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Devils Marbles : encore des pierres… et des trous sous les bras!

Une chose très bizarre m’est arrivée ce midi lors de notre pause déjeuner. Une toute petite station service, une ferme abandonnée et une petit shop au bord de la route. Je pars chercher les toilettes et j’arrive en même temps qu’un mini bus d’aborigènes. Je me retrouve donc au milieu d’eux tous partant en pause pipi. Arrivée devant les WC, ils font la queue, je me positionne en fin de file. Jusque là, rien d’exceptionnel. C’est là que toutes se retournent et me regardent bizarrement,  elles parlent entre elles, je ne suis pas très à l’aise. L’une d’elle ouvre enfin la bouche et s’adresse à moi en anglais, je reporte la conversation :

-         « Vous ne pouvez pas utiliser ces toilettes

-         Euh… pourquoi ca ?

-         Ce sont les toilettes des noirs. »

Clairement interloquée à ce moment là, je lui demande où suis-je censée aller aux toilettes.

-         « Dans les toilettes des blancs, va demander à la station » me répond-elle.

Effectivement, je m’y rends, légèrement choquée et une femme me tends une clef pour les « toilettes des blancs » situées de l’autre coté.  Je n’imaginais pas que ce genre de choses puisse encore exister aujourd’hui. Je me suis teletransportee 50 ans en arrière aux Etats Unis pendant la ségrégation. C’était très bizarre comme expérience. Ca me permet de rebondir sur mon article d’hier sur les aborigènes et confirmer une fois de plus que la cohabitation des deux peuples australiens et aborigène est toujours sujette à des problèmes.

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Commentaires
M
J'y crois pas !!! Un kangourou à la maison ...<br /> Caramel n'est pas d'accord...<br /> Bisous
CaMiLLe
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