Auroville, la cité idéale
Ca y est, on doit quitter Pondicherry. Avec un peu de regrets pour moi, je ne sais pas vraiment pourquoi mais j’ai beaucoup aime cette ville, une atmosphere spéciale peut-être. On s’y est bien plu, on y a faut pleins de choses, on a rencontre 3 hindous tout gentils. C’était bien… Avant de rejoindre la gare de bus, on dit au revoir à Manu, Tilou et Chalou, dernières photos, dernières promesses de s’écrire. Manu me donne un sac de cacahuètes pour le voyage et on est parties. De la même manière qu’a chaque fois qu’on quitte des gens ici (je pense surtout à Laars et Sara, Marius et Chris, Rami, Julien et Fred, je suis bien triste…)
Quand on entre dans cette cité, on se plonge un peu dans un roman de science fiction… Je m’explique :
Auroville fut créée en 1968 dans un projet assez utopique, mais a la base très
louable : celui d’une cité universelle ou les hommes et les femmes de tous
les pays vivent en harmonie au dessus des croyances, des religions, des races,
en partageant tous leurs biens. L’idée est que la ville n’appartient a personne
mais a l’humanité entière. On y incite la recherche spirituelle et la méditation,
on y construit le futur en respect de la planète (utilisation de ressources
naturelles en NRJ, tri des déchets, agriculture bio, récupération d’eau de
pluie etc.…). De plus, la valeur d’un individu ne se traduit pas par sa
richesse ni ses biens matériels mais d’abord par sa connaissance de soi et sa spiritualité.
La ville est construite autour du Matrimandir, une sorte de grosse boule dore au cœur de la cite (un peu comme celle de la géode) qui symbolise l’unité et abrite un lieu de méditation. C’est autour de ce point de rassemblement que sont construites les différentes zones d’habitations ou les gens y vivent en communauté. Beaucoup se sont donc créées avec des noms aussi évocateurs que la communauté Aspiration, Fraternity, Gratitude, Serenity, Simplicity, Creativity, Acceptance etc…
Pour devenir un Aurovillien à part entière, il ne suffit pas de s’installer dans la ville, il y a tout un processus à suivre. Il consiste à passer une période de test de 18 mois dans une communauté à l’issue de laquelle, les membres de la communauté décide si oui ou non, la personne est digne de vivre parmi eux.
Cet endroit nous intrigue
vraiment beaucoup, c’est pourquoi on décide d’y passer deux nuits, en espérant
avoir e temps de capter un peu l’ambiance de la cité. On se trouve un logement :
sommaire mais pas désagréable : une hutte en bamboo, montée sur des
pilotis en pierre a 2m du sol. Le proprio, Babu, est un vieux monsieur tout
mignon qui ne parle pas anglais. Heureusement, le langage du corps est
universel…
On commence par louer des vélos pour aller un peu explorer la cité d’Auroville. C’est une ville très très étendue et entièrement boisée, si bien qu’on se croit constamment en foret. C’est vraiment le paradis des cyclistes : des petites routes bordées d’arbres et très peu de trafic. On parcourt plusieurs km, c’est un vrai bonheur. On arrive jusqu’au Matrimandir, le fameux cœur spirituel d’Auroville.