Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CaMiLLe
13 juillet 2007

Les aborigenes

On est aujourd’hui à la recherche d’un lift ou d’un moyen de remonter sur Darwin, Thomas reprenant la route dans l’autre sens pour Melbourne. On a pu confirmer aujourd’hui que notre bonne étoile nous suit toujours car on trouve une annonce faite sur mesure pour nous. Un couple americain cherche trois personnes pour remplir leur voiture pour faire la route jusqu’à Darwin en s’arrêtant aux spots intéressants, exactement à la date que nous voulions. Que demander de plus ?? On n’était pas très inquiètes car on savait qu’on parviendrait toujours à se rendre à Darwin, d’un moyen ou d’un autre, on ignorait juste que ce serait si facile…

On déambule dans les rues d’Alice Springs, le tour est vite fait vu l’étendue de la ville et l’on croise de nombreux aborigènes. Ils sont très reconnaissables, non seulement par la couleur de leur peau, mais aussi par leurs vêtements déchus et sales, leurs pieds nus et leurs cris dans la rue, leur expression souvent triste et surtout leur démarche maladroite due aux effets de l’alcool. J’ai pu constater aujourd’hui qu’effectivement, le problème d’alcool chez les aborigènes n’est pas une légende. Je ne rapporte que ce que nous avons tous remarqué aujourd’hui, à savoir que nombreux sont-ils à errer dans les rues de la ville complètement souls de jour comme de nuit.

Hier soir, lorsque nous buvions notre bière, je rencontre pour la première fois depuis Fraser Island une femme aborigène qui nous parle avec Aurélie pendant quelques temps. Je dis « parle » mais c’était très dur de tenir une conversation avec elle vu la quantité d’alcool qu’elle avait du ingurgiter avant. On avait entendu la réputation des aborigènes intégrés dans la ville et on a pu vérifier ce soir la véracité de ces propos. Je ne parle pas des aborigènes vivant dans leurs communautés, qui sont à mon avis beaucoup plus traditionnels mais converser avec cette femme qui paraissait si jeune nous a permis de constater leur triste déchéance et ses paroles nous ont confirmees le fait qu'ils se sentent rejetés et qu'ils le sont reellement. Elle nous expliquait notamment qu’elle se voyait souvent refuser l’entrée dans des clubs, peut-être aussi justement parce qu’elle est soule et pas propre sur elle. Elle paraissait tellement triste, comme si sa vie n’avait aucun sens. Elle déteste cette ville nous dit-elle mais elle s’est vu enlevé ses enfant par leur père qui les a emmenés ici. C’était tellement triste de la voir, je l’observais, elle, son visage abîmé, creusé, ses cheveux mal coiffés, son regard vide et sa dégaine négligée.

Tragique conséquence de l’histoire peut-etre par la faute souvent attribuée au gouvernement de vouloir intégrer à leur civilisation un peuple ancestral qui ne demande qu’à vivre en paix sur ces terres. Un sujet difficile à aborder, clairement tabou en Australie que je ne me permettrai pas de juger, faute de ne pas connaître leur histoire.

Le fait est, qu’hier m’a paru pour la première fois flagrant qu’effectivement, c’est un réel problème en Australie.

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Bonne fête Camille, nous suivons tes avantures depuis ton site merci de nous faire partager tes découvertes tes emotions etc etc bisous marinette et Jacques
CaMiLLe
Publicité
CaMiLLe
Archives
Publicité